Patrice Faubert

Anastrophe, prendre d'assaut

Il faudrait
L'insurrection, l'émeute
Être le râleur qui rameute
Car si vous êtes pauvre ou indigent
Alors pour vous, tout est encore plus payant
Il faudrait
Prendre d'assaut, toutes les vilenies
Prendre d'assaut toutes les saloperies
La Chambre des députés, le Sénat
Casernes, églises, petites et grandes écoles, commissariats
Comme la Chambre des députés qui donne envie de dégueuler
Comme les centrales nucléaires
De la technologie réactionnaire
Toutes les salles du spectacle
Qui à la vie à inventer, sont des tacles
Tous les engrais du système
Tous les emblèmes du système
Prendre d'assaut
Mais là, ce ne sont que des mots
Car c'est étonnant ce qu'on les aime !
Dans la société spectaculaire marchande techno-industrielle
Tout nous pourrit la vie, à toi, moi, eux, ils, elles
Exemple typique
Cela n'est pas magique
Notre train arrive en retard
C'est banal, nous n'en avons même pas marre
Puis notre autobus ou Busway est bloqué
Par des gens qui sont souvent détestés
Les chauffeurs de taxis
Des fascistes, une bande de malappris
Et si nous osons gueuler
C'est nous le mauvais coucheur
Les moutons sont de leur côté
A la grève réactionnaire, ils font honneur
Pour la clientèle, escroquer davantage
Les manifestations de droite mettent la rage
La police toujours complice, soudée
Les fascistes, eux, peuvent tout casser
Comme la FNSEA, des paysans retardataires
Tout polluer, tout pouvoir les laisse faire
Voilà bien une vermine
Qui toute une population contamine
Certes, si les gens étaient politisés
Mais ils s'aiment soumis et humiliés
Sinon
La foire aux baffes
Mort aux connes et aux cons, peu importe les gaffes
Mais alors, comme tout le monde
A sa dose de connerie, c'est mort à tout le monde !
La France
Est le pays du fascisme et des racistes
Historique, certes en ce domaine, il y a clémence
Les autres pays ne sont pas séparatistes
Comme un slogan, dans une manifestation
Défoulement en recours à l'ulcération
" Une balle, une rafale
Pour que l'inhumanité s'affale "
Pas étonnant, enfin
Que toutes les langues vivent d'emprunt
Cependant
25 langues environ disparaissent chaque année
Faute de transmission entre parents et enfants
Ou tremblement de terre, volcanisme, guerre, c'est parlant
Et donc le francoprovençal bien menacé
Et si tout polyglotte
N'est pas linguiste
Tout linguiste
N'est pas polyglotte
Cela n'est pas de la même grotte
Contrairement
Aux seigneurs de guerre et aux talibans
C'est bien entendu en Afghanistan
Où les américains sèment la pagaille
Même leur absence, les raille
Les seigneurs de guerre, leur roulette
Mais ce fut une boulette
Se servir des seigneurs de guerre
Contre les talibans, ô misère
Une création de guerre civile
Où la débilité est de même huile
Et peu à peu, c'est marrant
Tout redevient comme avant
Ce qui aurait pu être fait
US Go Home, le coup de balai
En 1945, en France
Avec les ricains, même évidence
Il faudrait ne plus sortir de chez soi
Tout dehors étant de mauvaise foi !
Et les perturbateurs endocriniens
Les américains du corps humain
Malformations génitales, à la petite enfance
Certes, aucune donnée n'est de totale confiance
Pas comme les transports à bestiaux
Gens serrés comme des sardines, c'est trop
Avec les flics des transports
Matraques et autres, l'envie de leur faire un sort
En plus il faut payer
Nous les pauvres, pour être malmenés
Nonobstant, il suffirait de se révolter
Et terminé les flics contrôleurs, gratuité, pour enfin, respirer !
Certes, l'on m'accuse d'anastrophe
Car c'est une sorte de voix off
Ainsi dans notre pauvre temps
Et ce très paradoxalement
Des gens vivent ensemble
Sans être mariés, en étant séparés ou divorcés
Et ce de toutes les idées
Sans que la morale ne tremble
Des couples homosexuels peuvent même se marier
Encore inconcevable, il y a des dizaines d'années
Car aux mentalités, le fascisme libéral sait s'adapter
Comme il s'adapte au tout plastique
300 millions de tonnes chaque année
Dans le monde, du plastique est fabriqué
Mais 100 à 1000 ans, il met à se dégrader
Dont le dixième finit à la mer
Sans que personne ne se désespère
Automobiles, jouets, les articles du sport, le matériel médical
Les éoliennes, autres, une machine infernale
Plastique recyclé, pétrole, carburant
Pour l'environnement, encore plus pénalisant
Et le plastique végétal tout aussi embêtant
1909, la Bakélite, premier plastique de l'industrie
Et le problème du déchet à l'infini
Déchet de la marchandisation
Marchandisation du déchet
Monétarisation du déchet
Déchet de la monétarisation
Et toute une valorisation énergétique
Le capital doit justifier son activité économique
Finalement, tout est le produit de l'ennui
Sans l'ennui, pas de produit
Il s'agit donc d'une économie de l'ennui
Qui est l'ennui de l'économie
Non plus pour vivre sa vie
Mais pour oublier sa vie
Tous les loisirs, et aussi le travail,  y pourvoient
Dans l'impossibilité d'être soi
Nos vies sont confisquées
Nos vies sont détournées, retournées
Partout, en tout, les fractions rivales du capital
Qui font ou défont le monde, sont notre râle
C'est tout cela qu'il faut prendre d'assaut
Car toute relation y sonne forcément faux
Chacun et chacune croyant y sauver sa peau
Tous et toutes, des outils du capital
Ainsi toute relation y est faussée, c'est fatal !
Et comme c'est toujours une fausse démocratie
Car la démocratie est directe, c'est l'anarchie
C'est cause toujours
Et la dictature autour
C'est ferme ta gueule, mon amour
Comme en 1933 en Allemagne
Quand l'idéologie nazie, se magne
Pourtant
Alors qu'il y avait environ 67 millions d'habitantes et d'habitants
5 millions de la votation pour le parti communiste
Certes, il était loin du premier de liste
Le parti nazi ne fut pas vraiment élu
Pourtant au peuple, il montra son cul
Comme souvent
Il fut plébiscité par la réaction coalisée
Le pouvoir fort, le capital, il fallut le rassurer
Le processus est souvent le même
Et à toute dictature, le capital dit Amen
Toute dictature, tout pouvoir, ne sont pas le fait d'une minorité
Car c'est une multitude, des complicités surmultipliées !
La plupart des gens
Ne sont pas méchants
La plupart des gens
Sont d'une certaine façon, désarmants
Aussi, la souffrance multiple et généralisée, c'est attristant !
Toute vie frustrée
Et pas seulement dans la sexualité
Devient du sport, de l'art, du sublimé
De la science, du rêve, de l'autorité
Le capital
De la déception organisée
Et la roue de secours du compensé
La souffrance des gens qui n'ont plus d'espoir
Quand c'est toujours le soir
Le capital ne peut produire que de la souffrance
Riches ou pauvres sont sa confidence
Quand le seul véritable choix
Du capital, c'est de n'avoir aucun choix
Le choix de l'embarras
Comme embarras du choix
Du capital, c'est la seule loi
La vie vécue
N'aurait pas besoin d'être rêvée
N'aurait pas besoin d'être sublimée
La vie échouée
De la dépression, du dénigrement, de l'agressivité
Qui s'affiche dans le monde entier
Elle se fait des passes
Dans toutes les classes !

Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 
 
 
 

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Published on e-Stories.org on 11.06.2015.

 
 

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