Patrice Faubert

Paranoïa ou la vérité d´une société

La péripatéticienne est piégée
Par le sexe de son amant
Qui en devient le tenancier
La bourgeoise est piégée
Par l'argent de son soupirant
Qui en devient le propriétaire
La bourgeoise ne croit qu'à l'argent
A l'église, aux diplômes, aux sacrements
Au conformisme certifié de nos diplômes
A la prostitution sacrée à l'argent
A la sanctification de nos médiocrités
Et si les bourgeoises sont le plus souvent des prostituées
Les prostituées ne sont pas toujours des bourgeoises
La bêtise retardataire
D'une certaine bourgeoisie réactionnaire
C'est une bêtise à mettre sous globe
Que toute idée un peu fine, lobe
Au moins, la crétine nous fait rire
De son infirmité psychique, à faire frémir !
Pour elle, sans travail
L'on est un fainéant
Pour elle, sans diplôme
L'on est un ignorant
Elle en est encore là !
C'est une bourgeoisie du passé, surannée
Pour des bourgeoisies à la plus grande subtilité
Cependant, beaucoup de gens
Même la plupart, raisonnent ainsi
Sans travail, l'on est un fainéant
Sans diplôme, l'on est un ignorant
Être autodidacte ?
Est une insulte, pour ces gens
Sachez que je vous conchie
Et ce, sans aucune retenue, totalement
Travailler pour soi, sans salaire ?
L'on est un fainéant, un révolutionnaire
Oh! pauvres gens
Une telle bêtise, c'est répugnant !
Il faudrait vous extirper
Comme du chiendent
Mais en vérité
Vous avez tous les pouvoirs
Que partout, vous imposez
A la télévision, à la radio, du matin au soir
Ainsi, toutes les têtes sont polluées
De vos crétinismes assermentés
Qui ne font que se perpétuer
Depuis tant et tant d'années
Mais la fin est proche
Nous sommes déjà dans la catastrophe
Et toutes les débilités sont infiltrées
Dans tous les rouages de la société
Il n'y a plus d'humanité
En 2012, c'est terminé !
Depuis longtemps, un autre monde est commencé
Tout ce que l'on apprend, c'est de l'inutilité
Depuis la petite enfance, de l'école à l'université
Pour être uniquement productif aux absurdités
De la société des marchés de l'inhumanité
C'est la même logique
Que partout mène le fric
Comme celle des insecticides
Alors que les araignées
Avec tous leurs homicides
Régulateurs, toujours assurés
Tuent quatre cent millions d'insectes
Par hectare, par an, braves bêtes
Nous pouvons aller nous rhabiller
Avec nos pièges si bêtes
Qui en plus de nous intoxiquer
Rendent irrespirable notre planète
De même, si nous conservions
Toutes les cellules de nos corps
Sans la programmation de cette mort
Cinquante millions de tonnes, nous pèserions !
D'ailleurs, la morgue fut créée
Pour éviter l'enterrement prématuré
Car la mort cérébrale
N'est pas fatale
A la mort cardiaque
Et sans être paranoïaque
C'est souvent la vérité
Dans le spectaculaire intégré
Des pouponnières sortent des zombies
Comme dans le film" The Wall", si incompris
De pauvres fantômes, complètement dépossédés
De toute possibilité de vie
Une minorité réelle de gens votent
Et cela fait les tyrans qui rotent
Et les majorités qui ne votent pas
Sont mises au pas
Et puis, elles laissent faire, les sottes !
Déjà, l'on ne peut plus
Faire confiance à quiconque
Déjà, l'on ne veut plus
Voir personne ou si peu
C'est chacun et chacune
Dans son coin, avec ses lacunes
Comme tout le monde veut dominer
L'on est très vite fatigué
Des relations humaines
Qui sont toujours vaines
C'est chacun et chacune
Chez soi, avec ses idioties, dont on est le roi !
Il y a bien plus
De choses que l'on ne connaît pas
Que de choses que l'on connaît
Comme la pseudotheraphosa apophysis
De toutes les mygales, c'est la miss
Avec ses trente trois centimètres
Forêt amazonienne, nouvelles espèces à apparaître
Mais la plupart des êtres
N'ont aucune conviction
N'ont aucune passion
Sinon, la passion des autres
Sinon, la conviction des autres
Ce sont des as de l'imitation
Ce sont des as de la répétition
Ce sont des as de la compétition
Tout a été fait
Arrêtons de faire
Tout a été dit
Arrêtons de dire
Tout a été pensé
Arrêtons de penser
Tout a été peint
Arrêtons de peindre
Tout a été écrit
Arrêtons d'écrire
Mais tout n'a pas été découvert
Alors, essayons de découvrir
Huit millions six cent mille pauvres en France
Vivent avec moins de neuf cent huit euros par mois
La paranoïa, c'est la vérité ? une évidence !
Et moi, j'en suis, j'en fais foi
Encore plus démuni que cette pauvreté
Avec un peu moins de la moitié
Et oui, parfois, la paranoïa, c'est la vérité
Oh ! pas besoin de faire de comptabilité
Pour comprendre, qu'on a juste de quoi manger
Alors, que d'immenses richesses sont accumulées
Par l'escroquerie, le vol organisé, la malhonnêteté
De gens pour qui vous votez
Et tous les mafiosi de la finance
Avec leurs amis aux postes clefs
Par eux, par elles, nos vies sont confisquées
Avec nos inconscientes complicités
Nous vénérons les gens qui nous appauvrissent
De leurs fausses richesses dorées
Nous méprisons les gens qui nous enrichissent
De leurs connaissances désargentées
Personne ne s'intéresse à personne
Chacun ne s'intéresse qu'à lui-même
Et pourtant
Ce sont les autres qui nous façonnent
Et pourtant
Ce sont les autres, qui nous entonnent
 

Patrice Faubert (2012) pouète, peuète, puète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 

All rights belong to its author. It was published on e-Stories.org by demand of Patrice Faubert.
Published on e-Stories.org on 23.11.2015.

 
 

Comments of our readers (0)


Your opinion:

Our authors and e-Stories.org would like to hear your opinion! But you should comment the Poem/Story and not insult our authors personally!

Please choose

Vorig bericht Volgend bericht

Meer uit deze categorie "Filosofisch" (Poems in het Frans)

Other works from Patrice Faubert

Vond je dit een leuk artikel? Kijk dan eens naar het volgende:

La recherche de la dominance - Patrice Faubert (Filosofisch)
A special moment - Helga Edelsfeld (Filosofisch)
Emergenza primaverile - Antonio Justel Rodriguez (Algemeen)