Patrice Faubert

Paraphysique du taulard

" Quand des jeunes des prisons françaises sortent de leurs cellules pour aller dans leur cour de promenade forclose, ça se passe de la même façon que lorsque les jeunes de banlieue descendent de leurs immeubles et restent sur le parking. Les jeunes qui arrivent en prison ne sont pas dépaysés, hormis peut-être par les barreaux. Ce sont les mêmes discussions et les mêmes groupes qui se créent. L'islamisation n'a touché que les couches populaires immigrées les plus pauvres. " ( 2010 )
 
 
Hafed Benotman ( 1960 - 2015 ) 17 ans de prison, via le journal contre toutes les prisons ( " L'envolée " )
 
 
Le dimorphisme sexuel
Il faut le répéter, n'est pas fixé
Dans l'espèce humaine, il suffit d'observer
C'est encore l'environnement, c'est encore culturel
Fillettes moins bien nourries
Organisation sociale de la pénurie
Les garçons mieux nourris
Femmes qui en sont inconscientes, c'est ainsi
La domination masculine
La culture masculine
Et la plupart des femmes conditionnées
Qui adhèrent ainsi à ces clichés
En Afrique
Il faut préparer la fille à la frustration
En Europe, ailleurs, en Amérique
Préparer la femme à l'inégalité économique
Cela est pourtant la femme, le sexe fort
La femme qui donne la vie et donc la mort !
Et de toutes façons
Qu'on le veuille ou non
Le plus grand mammifère, cela gêne
De la planète Terre, est une femelle, c'est la bleue baleine
Mais bref
Cela n'est pas là, notre fief
L'argent de la domination
La domination de l'argent
La rencontre du marché
Le marché de la rencontre
Ainsi, personne ne rencontre jamais personne
Car il n'y a jamais personne
En amitié ou en sexualité
Représentation de sexualité
Représentation d'amitié
Mercantilisme, capitalisme
Dans un monde complètement fasciste
La femme doit être soumise
C'est toujours la même mise
Comme la nouvelle norme de l'épilation intégrale
Chez les jeunes filles, ce serait banal
Où les jeux vidéos
Quand la raison fait un grand dodo
27 millions d'heures par jour
Rien qu'en France, c'est du lourd
La moitié sont des filles
Elles y roulent comme des billes
Et des femmes types du capital
Gros seins, femmes blanches, pas marginales
Et des populations
Qui deviennent de plus en plus crétines
De 20 à 30 ans, pour le lifting génital
Nymphoplastie de la publicité subliminale
Et tout un masochisme sociétal
Les gens ne savent plus ne rien faire
Se reposer au fil de son imaginaire
Ainsi
Dans une expérience de psychologie sociale
Même si c'est forcément faussé, c'est fatal
56 pour cent des gens
Ce qui est vraiment terrifiant
Préfèrent s'administrer des petits chocs électriques
Que de ne rien faire ou être en immobilité statique
C'est pourtant le cerveau flottant
Qui est le plus en pleine attention, c'est marrant
Et surtout pas le cerveau au travail
Le capitalisme doit contrôler ses ouailles !
Et le film " La loi du marché "
Le marché de la loi, en vérité
Est complètement en-dessous de la réalité
Car c'est par la vision d'un cinéaste, une réalité récupérée
La domination des gens connus
Les gens connus de la domination
Récupération en les appauvrissant
De ce qu'on dit des inconnus, en les reniant
Toute la forfaiture spectaculaire
Est ainsi forcément plagiaire et surtout faussaire
C'est la pensée séparée toujours réactionnaire
Chanteurs, acteurs, écrivains, ô supercherie
Actrices, chanteuses, écrivaines, ô plaisanterie
Et autres, tout ce qui va contre l'anarchie !
 
 
" On nous fait croire une fois de plus que la prison est l'école du crime, ce qui est complètement faux. Parce qu'elle est essentiellement l'école de la soumission. Dans le cas contraire, il y aurait des révoltes tous les jours. C'est l'école de la sournoiserie constante et de l'humiliation constante. On crée de toutes pièces l'idée selon laquelle les prisonniers sont tous des barbares qui se violent entre eux sous les douches. En dix-sept ans, je n'ai pas subi l'ombre d'une approche sexuelle. Le viol en prison est du domaine du fait divers : un pour dix à l'extérieur, et encore ! "
 
 
Hafed Benotman ( 1960 - 2015 ) taulard écrivain
 

Face à toutes les bêtises
Il faut être sectaire
Aux inepties, ne pas faire des bises
Faire l'effort pour une société révolutionnaire
Déjà
Il faudrait commencer
Par connaître l'anatomie de son corps
Il faut bien débuter
Cette méconnaissance de la sexualité, nous fait du tort
Les femmes sont ignorantes du pénis
Les hommes sont ignorants du clitoris
Pourtant le plaisir féminin
Est pratiquement pour une large part, clitoridien
Et il n'est pas étonnant
De parler ainsi beaucoup de ce qui est absent
Publicité, cinéma, dans les romans
25258
Est le nombre d'internautes
Qui visitent des sites pornographiques
Chaque seconde
Dans le monde
A la misère sexuelle, c'est la faute
Une visite sur trois, c'est magique
C'est une femme, rien de tragique
Comme un support masturbatoire
De toute une génitalité refoulée, le bavoir
Et si vraiment cela se faisait
Autrement bien sûr, que professionnellement
Pouvoir faire l'amour comme jamais
Et bien, cela se saurait
Et toute représentation sexuelle se tairait !
Et là comme ailleurs
C'est l'argent qui organise tout
Car tout s'organise par l'argent
Nos amitiés, nos inimitiés
Nos amours, nos désamours
Nos sexualités, nos identités
Toutes nos fausses vies, par le capital, sont organisées !
Zombification de la vie
Pas besoin de se rendre à Haïti
De socialisation ou de ritualisation
Exclusion sociale comme poudre de zombi
Cela n'est plus l'île d'Haïti
Qui est seulement la patrie des zombis
C'est le monde entier
Car de plus en plus des gens dans la pauvreté !
Et tout s'organise de la même façon
A l'hôpital, à l'école, à l'université, au travail, en prison
Monde de la prison
La prison du monde
En prison chez soi, seul ou en couple, c'est selon
A regarder les mêmes programmes de télévision
A subir les mêmes frustrations
Bouffe, sexualité, ou autres privations
D'une façon l'autre, partout, c'est la prison
Le plus souvent
L'on est son propre gardien
Sur son propre enfermement, l'on veille bien
Plus besoin du maton
Comme c'est le cas dans toute prison
L'être humain est bien dressé à la soumission !
Le capitalisme produit de la délinquance
Car c'est sa vitalité, c'est sa subsistance
Le capitalisme produit du terrorisme
Qui à son tour produit du fascisme
Le capital doit créer de l'insécurité
Pour toutes les répressions, les justifier
Et ainsi
Nous n'avons plus aucune liberté
Et ainsi
En tous domaines, c'est aussi l'insécurité
Le capital doit justifier tout ce qui peut contrôler
La police, l'armée, autres,  les matons
Leur trouver une justification
Aussi
Si le vol n'existait pas
Aussi
Si le crime n'existait pas
Le capital
Se ferait un devoir de l'inventer
Car c'est là, sa seule vraie raison, d'exister
Et toujours aussi, cette notion de propriété
Sur laquelle notre pauvre monde voulut se fonder
Pourtant
Tout s'y est échoué
Pourtant
Il y est impossible, de vraiment, s'y rencontrer !

Patrice Faubert ( 2015 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "
 
 
 

All rights belong to its author. It was published on e-Stories.org by demand of Patrice Faubert.
Published on e-Stories.org on 28.06.2015.

 
 

Comments of our readers (0)


Your opinion:

Our authors and e-Stories.org would like to hear your opinion! But you should comment the Poem/Story and not insult our authors personally!

Please choose

Vorig bericht Volgend bericht

Meer uit deze categorie "Politiek & Gemeenschap" (Poems in het Frans)

Other works from Patrice Faubert

Vond je dit een leuk artikel? Kijk dan eens naar het volgende:

Le cri d'Edvard Munch - Patrice Faubert (Lyrics)
that life is such a maze ... - Inge Hoppe-Grabinger (Gevoelen)